Le 9 avril 2013, Stéphanie Gicquel a couru un marathon au pôle Nord géographique, le marathon le plus septentrional et le plus froid du monde, à 90°N, par -30 °C, sur l’océan glacial Arctique. Première Française à courir un marathon au pôle Nord.
Au-delà du défi sportif, cette course a été l’occasion de soutenir l’Association Petits Princes, et de créer un blog pour partager ce projet.
Retour dans Runner’s World sur un marathon qui donne des frissons…
Courir un marathon au pôle Nord, quelle idée !
Pour nous, pourtant, ce fut un objectif à atteindre dès que nous avons eu connaissance de l’existence de ce marathon organisé chaque année début avril, depuis 2002, par Richard Donovan – ultra trailer irlandais qui a notamment été le premier à courir un marathon au pôle Sud et au pôle Nord, et qui a récemment couru sept marathons sur chacun des sept continents en moins de 5 jours… Pourquoi un tel intérêt pour ce marathon ? Parce qu’au-delà de la course à pied, nous sommes passionnés par les régions polaires et que chaque opportunité d’y mettre le pied, pour un trek ou une expédition, reste pour nous un moment hors du temps.
Nous n’avions toutefois jamais pensé courir en pareil endroit. Il faut bien dire que courir une longue distance par -30°C ne relève pas de l’évidence. Au contraire, la banquise est tout aussi immense qu’elle peut être hostile pour qui s’y aventure. Encore plus pour un marathonien. Mais tout est possible.
Avec une vérité encore plus vraie là-bas qu’ici : ne laisser aucune place à l’improvisation.
Ne pas avoir trop chaud !
Nous avons lancé notre préparation spécifique avec la SaintéLyon, début décembre 2012. La neige et le verglas étaient au rendez-vous sur une bonne partie des 70 kilomètres reliant Saint-Etienne à Lyon – ce qui était parfait pour nous – et le vent soufflant sur les crêtes des monts Lyonnais apportait même une pointe de fraicheur appréciable à ce stade de notre préparation. L’objectif de cette première sortie au-delà de la distance marathon était surtout d’allonger notre temps de course.
Après analyse des résultats réalisés au cours des dix premières éditions du marathon du pôle Nord, avec notamment un record féminin de l’épreuve en 5h37, il était clair en effet qu’il nous fallait ajouter quelques heures de course par rapport à notre temps de course habituel pour un marathon sur route. Nous nous fixons donc un double objectif : franchir la ligne d’arrivée ensemble – comme toujours – avec un chrono de l’ordre de 6 heures. Difficile toutefois d’avoir un objectif précis car les conditions climatiques constituent un aléa de taille: en-dessous de -25°C, chaque degré perdu augmente la difficulté de manière exponentielle.
Interview de Stéphanie Gicquel sur France Info concernant la préparation du marathon du pôle Nord.